•  ...Les ondes humaines que je distinguais autour de moi se fondent de nouveau dans une seule masse. Les respirations se mêlent, le marmonnement des récits nocturnes s'eteint dans le soufflements du sommeil. Le murmure de la berceuse que récite plus que ne chantonne la jeune mère me parvient en même temps  que le chuchotement des soldats qui emboîtent le pas à la prostituée. La porte se referme derrière eux, la vague de froid traverse la salle. L'homme qui dore la tête renversée émet un long râle et, réveillé par sa propore voix, se redresse brusquement sur son siège, fixe longuement l'horloge, se rendort.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />Je sais que l'heure qu'il vient de voir n'avaitaucune signification. Il n'aurait pas manifesté plus d'étonnement en constatant qu'une nuit entiere s'est écoulée. Une nuit ou deux. Ou un mois. Ou toute une année. Néant de neige. Plusvague qu'un nulle part. Une nuit sans fin. Une nuit rejetée sur le bas côté du temps...Soudain, cette musique ! Le sommeil se retire comme le rouleau d'une vague dans laquelle un enfant tente d'attraper un coquillage entrevu et moi, ces quelques notes que je viens de rêver.Un froid pluis vif: la porte vient de battre deux fois. D'abor, les soldats qui entrent et plongent dans l'obscurité. On entend leurs ricannements. Quelques minutes plus tard, la prostituée...Mon sommeil avait donc la durée de...de leur absence. "De leurs accouoplements ! " s'exclame e, moi une voix agacée par la pudibonderie de cette "absence".

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  • "...Cette maison solitaire, habituée au silence et à la vie la plus tranquille, ne s'était aperçue de rien; il me semblait seulement que les murailles et les meubles me regardaient quelques fois avec pitié, quand je m'enveloppaits dans la robe de chambre de mon père et que je m'assayais dans son fauteuil. Une voix faible s'élévait alors des rayons poudreux comme pour dire :"Où est allé le père ? Nous voyons bien que c'est l'orpehelin. "

    Je reçus de Paris plusieurs lettres, et je fis à toutes la reponse que je voulais passer l'été seul a la campagne, comme mon père avait coutume de faire. Je commencais à sentir cette vérité, que dans tous les maux il y a toujours quelque bien, et qu'une grande douleur, quoiqu'on en dise, est un grand repos. Les douleurs passagères blasphement et accusent le ciel ; les grandes douleurs n'accusent ni ne blasphèment ; elles écoutent.

    Le matin je passais des heures entières en contemplation de vant la nature. Mes croisées donnaient sur une vallée profonde et au milieu s'élevait le clocher du village ; tout était pauvre et tranquille. L'aspect du printemps, des fleus et des feuilles naissantes ne produisaient pas sur moi cet effet sinistre dont parlent le poetes, qui trouvent dans le contraste de la vie une raillerie de la mort. Je crois que cette idée frivole, si elle n'est qu'une simple antithese faite à plaisir, n'appartient encore en réalité qu'aux coeur qui sentent à demi.

     

    "confession d'un enfant du siècle" A. Musset


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